Dabord très emballant (les graphismes sont beaux, la jouabilité correcte - du moins sur iPad), le jeu devient au bout de quelques jours très crispant.
Au début, vous ne prenez que du plaisir. Vous progressez vite, et cela est toujours agréable. De plus, celui qui deviendra vote adversaire principal, Theran Tenniel, progresse aussi, mais un peu moins que vous. Vous avez donc limpression que si vous jouez correctement et que vous vous entraînez suffisamment, vous allez gagner des tournois. Et cest ce qui arrive. Assez vite, vous êtes numéro 1. Vous perdez parfois contre Boran Jovanovski, mais rien de très méchant. Et surtout, vous pensez que cest parce que vous avez encore à progresser.
Et puis... Vous vous apercevez que tout ça est faux. En fait, au bout de quelques jours, Theran Tenniel et vous occupez les deux premières places, dans un sens ou dans lautre. Et là, vous vous apercevez de deux choses. Dabord, vous le retrouvez toujours en finale, ce qui est un peu pénible. Ensuite, vous comprenez que vous ne gagnez que lorsque lordinateur vous laisse faire. Ce qui est rare, surtout en finale. Très souvent, vous menez plusieurs jeux à zéro. Et puis, lorsque la fin de set approche, lIA se réveille et décide que vous devez perdre. Et là, vous perdez tous les jeux ou, parfois, vous perdez au tie-break, lorsque lordi veut bien que vous en disputiez un.
Du coup, rien ne repose sur vous. Soit lordi ne se réveille pas à temps et vous gagnez, soit lordi se réveille et vous perdez. Dans les deux cas, adieu le plaisir.
Bref, dabord emballant, Virtua Tennis se révèle au bout dune semaine comme ce quil est : une grosse arnaque, car un jeu qui oublie que le plaisir, au delà de gagner ou de perdre, cest de sentir que tout dépend de nous, de notre application, et que la progression mérite une récompense, et non une punition.